jeudi 22 mars 2012

Semaine 12: Dernière réalisation



Revoir treize caisses de clous et de tessons
À chaque sac se poser les mêmes questions
Tout ça pour connaître et comprendre une collection
            C’est de la science, dira-t-on
            Bien que ça frise l’obsession

Le thème de la semaine disait bien dernière réalisation, et non pas dernière grande réalisation (bon, d'accord, je fais une traduction tendencieuse de "accomplishment")… Je traite ici du dernier livrable que j’ai rendu en cette saison des rapports, qui faisait suite à l’évaluation et l’élagage d’une collection archéologique. Glamourous, non?! Deux volumes contenant d’une part la liste des artefacts à jour, et d’autre part la liste des artefacts manquants ou élagués - et qui ne représentent rien d'exceptionnel.

Comme n’importe quel contrat, celui-ci avait ses bouts intéressants, comme voir des beaux tessons de type qu’on ne rencontre pas souvent, et ses bouts beaucoup plus plates, comme chercher un truc supposément intéressant emballé dans un sac de 200 clous, pour voir s’il est effectivement intéressant et se rendre compte qu’il est tout corrodé… ou que ce n’était pas ça. Un contrat que j’ai bien apprécié, même si par bout, c’était ennuyant.

Le sujet a été difficile à trouver, et j’y ai réfléchi longuement, car je cherchais bien évidemment une Réalisation, avec un grand R, un Accomplissement, quoi, que j’aurais accompli récemment. Et je ne trouvais rien – rien d’assez récent, ou rien d’assez impressionnant. Puis, je me suis mis à chercher un petit accomplissement, quelque chose de simple mais de sympathique, de quotidien mais de plaisant, mais encore, rien. Sans doute influencé par le travail qui occupe ces temps-ci beaucoup, beaucoup de mon temps, tout ce à quoi je pensais avait rapport à celui-ci. Et la dernière chose que j’ai complétée était ces deux documents, ne m’en déplaise, c’était la seule chose à laquelle je pensais.

J’en tire ces cinq vers sans prétention, un peu plates, même. Ils ont été écrits à l’envers. Les deux derniers me sont venus en premier, quand je cherchais un sujet à traiter, dans une chambre d'hôtel à Gatineau, en regardant l’absence de paysage brumeux par la fenêtre qui donnait sur le stationnement. Je les ai bien aimés (les vers, pas les pas-paysages brumeux) : c’est comme un peu le soupir de quelqu’un ennuyé par la répétition de ce qu’il doit faire, et qui veut se convaincre de leur importance.

Je devais par la suite écrire le début. Je n’ai pas l’habitude d’écrire en deux temps, alors ça m’a pris quelque temps à m’y remettre, à reprendre le fil de ma réflexion. Le résultat est superficiel, un jeu de rimettes de rien du tout, sans grande envergure.

Ceci est par ailleurs le premier commentaire que j’écris alors que je ne suis pas chez moi, dans mon antre obscur et humide – ce qui doit influer aussi sur ma réflexion. Mon bureau au Collège n’est pas un cadre très propice à l’autoréflexion et l’introspection, ce n'est pas Mon MS Word, Antidote n'est pas configuré sur mon français (et fonctionne à moitié anyway), la qualité du scanner laisse à désirer, …

C'est pas une grande semaine pour ce blog...

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