lundi 9 janvier 2012

Semaine 2: Animal favori


Hé, Sam, viens mon chien! Hé, viens ici!
            Viens avec moi marcher dans la nuit
            Lentement errer dans la forêt noire
            Doucement flotter sur le lac miroir
Compagnon de boisson, compagnon d’infortune
            Viens avec moi naviguer vers la Lune
Allez!  Je te gratterai derrière l’oreille
            Que tu m’écoutes à défaut d’être de conseil
Allez mon chien, allez, au pied
Allez vieux frère, viens te promener

Avec les sujets que m'impose le défi 30 semaines, je me disais au début que ça serait difficile pour mon écriture habituellement plus intuitive que technique. Je me disais justement que j'allais en profiter pour m'exercer à formaliser un peu plus mes vers, m'amuser à des jeux de rythme ou de sons. Pourtant... avec un thème imposé de "fav. animal", qui me laissait froid depuis mardi dernier, avec aucune idée de comment l'aborder - en fait, aborder quoi? - je ne pensais pas pouvoir produire quelque chose de senti plutôt que de construit.

Ceux qui me connaissent un peu plus auraient pu me penser plus prévisible et aller vers mon animal emblématique habituel, mais l'oiseau noir aurait été sans doute été la cause d'une versotte (wouhou, j'invente des mots!) d'allure puérile gothisante (...). Comme je ne suis pas emo, je voulais quelque chose de plus ludique. Enter Samuel, le chien de mon père, maintenant au paradis des chiens depuis quelques années déjà. C'est sans doute l'animal-individu avec lequel j'ai eu la plus longue relation. Ce qui m'a mené à ces vers autobiographiques, si l'on veut. Pas de calcul ici, c'est jeté sur le papier comme c'est venu dans ma tête, ou à peu près. Ce qui est de circonstance, étant donné que je parle ici de soirées de boisson, alors que mon écriture était toujours spontanée, pour ne pas dire automatique.

Et, pour l'histoire, c'est presque tout vrai - les nuits où j'arrivais à 3 h du matin chez mon père, que je faisais sortir le chien pour aller marcher dans la forêt ou sur le bord du lac. Quand le canot était déjà à l'eau, il m'est arrivé d'aller au milieu du lac regarder les étoiles et la Voie lactée. Le reflet de la lune faisait comme un chemin, qui donnait l'impression de monter au ciel. Je ne crois pas, toutefois, que j'ai déjà été assez con pour faire embarquer Sam dans le canot, la nuit, quand j'étais pompette. J'ai quand même un minimum de bon sens. À moins que je ne m'en souvienne pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire